En portant comme lui un regard sur l’horlogerie que pratiquaient les frères Bovet à l’aube du 19ème siècle, on découvre rapidement que s’ils maîtrisaient parfaitement horlogerie de tradition et arts décoratifs académiques, ils exprimèrent dans le même temps des visions très contemporaines et innovantes, techniquement tant que stylistiquement.

Si les experts d’art et d’horlogerie reconnaissent le travail des frères Bovet dans toute cette diversité c’est que le dénominateur commun placé entre tradition académique et vision contemporaine innovante a toujours été la qualité. Une qualité sans concession au service de la fiabilité, de la chronométrie, de l’élégance et du bon goût. C’est cet équilibre subtil que M. Raffy s’est donné pour mission d’exprimer en imaginant le Tourbillon Amadéo Fleurier Virtuoso IX.
 

Un boîtier convertible Fleurier Amadéo de 46,30mm de diamètre accueille ce tout nouveau calibre. Véritable icône de la Maison, ce boîtier permet de transformer son garde-temps en montre-bracelet réversible, en montre de poche ou en pendulette de table sans nécessiter l’usage du moindre outil. Celui de ce Virtuoso IX est en plus doté du mécanisme d’ouverture secret qui permet d’actionner l’ouverture du fond par simple pression de la couronne. L’ergonomie éprouvée du boîtier Fleurier en fait un garde-temps destiné à être porté quotidiennement. Dans ce même sens, les fonctionnalités et les complications présentes se veulent toujours utiles et accompagneront le collectionneur au fil de son temps et de ses déplacements.

Sur le cadran, seule l’aiguille des minutes occupe son centre. L’aiguille des heures est ainsi excentrée à 2h. On comprend tout le sens de cet aiguillage dissocié par la présence d’une seconde aiguille d’heure positionnée à 10h. Cette aiguille tournant en 24h affiche un second fuseau horaire. Heure locale et second fuseau horaire partagent donc cette minute logiquement placée au centre. Un guichet associé à l’heure du second fuseau horaire affiche le nom d’une ville correspondant au fuseau affiché par l’aiguille. Le réglage et la sélection du fuseau s’effectuent aisément par deux correcteurs latéraux qui permettent en outre de tenir compte des décalages liés aux heures d’été et d’hiver des deux fuseaux horaires affichés.
 

Une grande date s’ajoute très logiquement à cette combinaison de complications. Son guichet s’ouvre largement sans séparation entre les dizaines et les unités. L’ingéniosité des horlogers de la Maison a permis de surdimensionner cet affichage tout en minimisant l’encombrement requis pour son mécanisme. Associée à l’heure locale, la grande date trouve logiquement place sur la partie droite du cadran.

En miroir à la grande date, le guichet de réserve de marche assied l’équilibre du cadran en se positionnant à 8h. Cette information est d’autant plus judicieuse que ce Virtuoso IX dispose d’une autonomie de 10 jours.
 

S’agissant d’un garde-temps réversible, on découvre un tout autre visage sur sa seconde face. Pas de cadran ici. La glace saphir s’ouvre directement sur le mouvement. On y trouve heures et minutes placées pour la première fois en position centrale de cette face. Les ponts sont ajourés et évoquent l’architecture emblématique des mouvements BOVET du 19ème siècle. Leur surface est gravée d’un étincelant bris de verre. Une fois gravés, anglés et totalement décorés les ponts sont revêtus d’un traitement CVD bleu qui contraste somptueusement avec le rhodiage de la platine. Cette combinaison de couleurs était déjà très prisée des frères Bovet qui les combinaient usuellement sur des surfaces polies miroir ou finement gravée pour une vision du temps alors résolument avant-gardiste.

Sur cette même face du garde-temps, les yeux les plus avertis remarqueront un mécanisme inhabituel apparaissant dans une ouverture circulaire située à 12h. Il s’agit d’un mécanisme d’armage à différentiel sphérique qui fait l’objet de deux brevets. Le Virtuoso IX développe ainsi 10 jours de réserve de marche en puisant son énergie d’un barillet unique. Ce résultat démontre la maîtrise absolue de l’énergie par les techniciens et les horlogers de la Maison. Le revers de la médaille de cette prouesse est le temps nécessaire à l’armage d’un tel ressort.
 

Ce différentiel sphérique y répond intelligemment en divisant par deux le nombre de tours de couronne nécessaire à remonter complètement le garde-temps sans accroître les couples du mécanisme de remontage.

Pour une chronométrie optimale le mouvement est réglé par un tourbillon volant double-face breveté. Dans cette construction innovante, le tourbillon est fixé par le centre de son axe. Le balancier et l’échappement sont répartis de part et d’autre de ce point de fixation pour une réduction importante du bras de levier et une chronométrie améliorée. Le balancier à inertie variable est associé à un spiral traditionnel manufacturé dans les Ateliers de la Manufacture BOVET 1822. Une science que moins de dix entités dans le monde maîtrisent et qui permet à BOVET 1822 d’obtenir les meilleures performances possibles par un contrôle absolu de la qualité et de l’appairage balancier-spiral. Entre technicité et raffinement esthétique, le pont de cage nécessite à lui seul plus de deux jours de travail pour le berçage de ses bras et sa décoration avant de recevoir le saphir facetté qui le surplombe magistralement.
 

Véritable visage du garde-temps, le cadran est par définition le composant le plus regardé. Avec ce Virtuoso IX, les artisans cadraniers de la Maison expriment une fois encore l’étendue de leurs talents conjugués. La base du cadran est ainsi finement guillochée d’un somptueux motif éventail. Huit couches de laque translucide sont ensuite appliquées avant que la surface du cadran soit polie. Ce cadran flinqué irise reflets et nuances de bleu avec une profondeur digne des émaux du 19ème siècle. Pour autant de lisibilité que d’élégance, les contours d’heures et leurs graduations sont satinés circulaires et rhodiés.

Disponible en or rouge, en or gris ou en platine, le Virtuoso IX est l’aboutissement de deux siècles d’histoire voués à une horlogerie artisanale sans concession et aux arts horlogers selon leur plus noble expression. Cette tradition est soutenue par de nombreuses innovations comme en témoignent les quatre brevets de ce garde-temps. Dans le plus pur respect des accomplissements des frères Bovet, ces innovations servent le confort, la fiabilité, la précision, l’élégance et l’esthétique. Parce que chez BOVET et depuis 1822, l’innovation est aussi une tradition.