Harmonieux Recital 18: les heures universelles réinventées par Bovet 1822

Au travers de cette présentation exceptionnelle, c’est la course de l’homme d’affaire d’aujourd’hui, après le temps et les distances qui le séparent d’un monde devenu village global, qui est à l’honneur.

Bovet Récital 18 Shooting Star

Simplicité génératrice d’ultra complexité

Comment rester connecté, avec un instrument de mesure du temps mécanique et de noble naissance horlogère, autant à l’heure de départ que celle d’arrivée, en passant par les escales obligées d’un voyage, voire avec ses étapes suivantes? Cette question, dont la simplicité d’énoncé n’a d’égale que la complexité micro-mécanique qu’il faut maîtriser pour y répondre, représente pour les génies horlogers encore en vie, un véritable défi. Ce défi s’apparente à cette complication horlogère nommée Heures Universelles ou Heures du Monde. On en trouve déjà trace, au travers de montres de poches, vers 1780, même si on estime que le mécanisme pour montre bracelet qui est à l’origine de sa maîtrise actuelle apparaît dans les années 1930. Depuis, collectionneurs et horlogers, en suivent les évolutions.

Bovet 1822, autant dans les hauts du Val de Travers, au sein de son Château de Motiers devenu superbe réceptacle pour unités horlogères d’élite que dans les sphères les plus secrètes de la recherche et du développement au sein de Dimier 1738, sa Manufacture indépendante de Haute Horlogerie artisanale à Tramelan, propose en 2016 son Récital 18. L’effort pour ne pas se laisser influencer par des modèles existants et pour tenter d’oublier la charge de l’héritage inventif liée à de tels modèles est perceptible. La maison fleurisane propose un instrument de mesures du temps - collection Dimier - qui réinvente totalement le principe des Heures Universelles.

Un cartographe a travaillé sur le globe terrestre  

Prouesse ultime d’une tige de remontoir multi fonction brevetée

Ce Récital 18 dispose d’une sacrée personnalité qui se reconnaît visuellement de loin en raison de l’asymétrie de son boîtier - en or 18 carats blanc ou rose - dont la forme de celui-ci se distingue par une épaisseur variable. Celle-ci est plus épaisse à 12h, moins à 6h, elle est surtout un design protégé disposant d’une ergonomie particulière.

Ce garde-temps nous transporte, avec une facilité de réglage déconcertante, au coeur de 24 villes triées du monde dont chaque nom a été usiné à la surface d’un double-tambour. L’heure locale est indiquée par une heure sautante et une minute rétrograde. Surprise! Une position géographique terrestre en lien avec la ville choisie est signalée sur une mini carte mondiale hémisphérique. La cartographie, a été tout spécialement réalisée par un cartographe. Quant au choix des villes, il est volontairement resté standard, rendant le fuseau choisi facilement indexable - via un double rouleau.

Le boîtier de la Bovet Récital 18 Shooting Star est plus épais à 12h

Ainsi, pour les horlogers, il est une autre simplicité qui se traduit en terme de nuits blanches, c’est celle de l’usage: il faut qu’il soit à la fois le plus intuitif, le plus accessible, le plus instantané et le plus complet. Par exemple, à quoi sert de savoir l’heure qu’il est dans sa ville d’habitation si le porteur du garde temps ne dispose pas en même temps de l’information jour - nuit? Ne serait-ce que pour éviter qu’il ne réveille ses proches en pleine nuit, par un appel téléphonique. Autre détail fonctionnel allant dans ce sens, le disque des heures se laisse ajuster de manière simple, sans dérégler le reste des fonctions.

Fonctionnelle et esthétique, pure et pratique

Si l’on ajoute encore à cette équation technique déjà dense la volonté d’inscrire une telle montre, sans pour autant rogner sur son capital de lisibilité facile et immédiate, dans le registre de la poésie nourrie de reliefs et de troisièmes dimensions, de clartés et de transparences, l’aventure relève de l’épopée et de la magie. D’autant que Bovet 1822 parvient à nous plonger, en optant pour une construction volumique unique et originale qui fait parfois appel à des matériaux luminescents, dans l’univers des astrolabes et des anciennes horloges astronomiques.

Le dessous de la Bovet Récital 18 Shooting Star en or rose

Témoignage d’une maîtrise supérieure, une autre complication horlogère, celle d’un tourbillon et de sa cage tournante en 60 secondes - au fond de laquelle se trouve rattachée une mini aiguille de secondes - , celles aussi de deux mécanismes rétrograde, un pour les heures l’autre pour les minutes, s’invitent dans ce modèle. Pour le tourbillon, l’enseigne avait déjà exploré la difficulté de son intégration dans une pièce triple fuseau horaire, la Rising Star, sortie dans le registre grandes complications à l’occasion de son 190ème anniversaire.

Des lunes et des attentions subtiles

Comme s’il fallait encore corser le propos, la pièce propose une vision précise de la position de la lune à l’endroit où son porteur se trouve, là encore de manière hémisphérique et à force de précisions cartographiques, une première dans toute la planète horlogère! Et puisque cette indication varie donc au fil du périple effectué, voici que tout changement en lien avec les réglages de l’heure s’effectue de manière sautante. La prouesse est visuellement bluffante puisqu’elle balaie simultanément, en modes pleine lune, quartiers de lune et nouvelle lune, le spectre des deux hémisphères. Sa seule limite? Une correction à effectuer tous les 122 ans, afin de rester en phase avec la précision des cycles lunaires!

La tige à remontoir multi fonction a été brevetée

Pour chacune des fonctions proposées, il faut imaginer que les horlogers se trouvèrent devant des choix cornéliens, des contraintes inimaginables tant le spectre d’action demeure limité. En effet, faut-il rappeler que l’ensemble de ces informations liées au temps et à ses mesures, se doit de rester circonscrit dans un espace réduit - le diamètre du Récital 18 est de 46 mm -  tant au niveau du cadran et de sa lisibilité qu’au niveau d’un calibre mécanique Manufacture performant offrant tous les conforts et toutes les constances. Ici, le calibre bat à 21’600 alternances par heure, même son spiral a été fabriqué à l’interne et sa réserve de marche qui dispose de son indicateur sur le cadran est de 5 jours.

Enfin, rien n’a été oublié des finitions manuelles qui propulsent un tel garde-temps au firmament de la haute horlogerie. Ses composants sont visuellement irréprochables. Détails subtils visibles par le fond saphir, les revers des mini sphères sont tapissés d’or, le mouvement est totalement gravé, la surface de verre saphir est bombée. Le cadran supérieur est tantôt laqué blanc, tantôt bleu aventurine. La boucle du bracelet est de type ardillon.

Le garde-temps propose une vision précise de la position de la lune 

Les arts horlogers les plus aboutis sont ceux qui savent, quelle que soit l’incroyable complexité des mécanismes fonctionnels appelés à être sollicités de manière récurrente durant toute une vie d’homme, s’interpréter sur le mode de l’esthétique universelle, juste, pétrie de codes horlogers originels. L’oeuvre est garantie 5 ans - une constante chez Bovet 1822 -, seuls 50 calibres en habiteront les différentes versions.